1. |
Passe ton tour
04:09
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On a trop pris l'habitude de croire
que les réponses aux questions qu'on attend desespéremment se cachent de l'autre coté du miroir
J'en connais qui prétendent tout savoir,
qui s'attellent à la tâche facilement mais dont le seul objectif est d'éviter les accords
De temps en temps j'hésiterai pas, à me rappeler ce que je pense de toi
Et de ton ombre, j'aurai honte de vivre avec ça
Passe ton tour et pars, pas besoin de faire semblant de croire
que ton discours est plus beau quand tu fermes tes bras
On a trop pris l'habitude de boire
les paroles sorties d'une fontaine à costards dont tout le monde cherche encore le sens de la première phrase
Laisse les remords la danse et l'allégeance aux pauvres
De toute façon les cartes sont tirées d'avance
Pas de place pour la misère dans leurs mallettes
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2. |
Jusqu'ici tout va bien
03:11
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C'est décidé demain je pose ma démission,
les armes et mon statut d'esclaves
Vous pourrez garder par la même occasion ma paye et mon nouveau blouson
Terminés les merci en options, les montagnes de cartons
Pas le temps de gagner ma vie à la perdre
Jusqu'ici tout va bien on verra pour demain
Je trouvera facilement mieux à faire
Et tant qu'on sera sur cette terre on me fera pas changer d'air
Empiler et plier des piles de cartons tous les jours
n'est pas ce qu'il y a de plus épanouissant
Comme une envie de faire un détour vers un horizon plus reluisant
Terminé, c'est la dernière fois que j'y posais les pieds
Un peu fatigué mais pour autant pas désespéré au point d'accepter 5 semaines de congés payés sans râler
Un peu fatigué, de constamment devoir argumenter au point d'accepter de gâcher sa vie à taper à côté
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3. |
Au mieux, adieu
02:55
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Ca va faire une plombe qu'on s'est donné une chance, on voit bien que tout ça mène à rien
Qu'on perd notre temps à rater des efforts, à falsifier le moindre recoin
De chaque instant regretté, au point que je sais plus pourquoi je t'ai pris la main
Quand on se pose ces questions l'histoire touche à sa fin
Comme dans tes rêves et dans mes cauchemars, on serait prêts à tout jusqu'au matin
J'aurai rarement eu autant hâte de me réveiller demain
Dans mes rêves et dans tes cauchemars, mais c'est le moment de se dire au revoir
Au mieux adieu, au plus tard à jamais
Tu sais comme moi qu'on ira pas bien loin
A peine le bout de nos pompes et j'exagère
On a qu'à se dire que y'a plein d'autres humains qui se feront le plaisir de partager nos besoins primaires
Un matin ou un soir, au point que je sais plus pourquoi je t'ai pris la main
Quand on se pose ces questions l'histoire touche à sa fin
woohéhoo
j'aurai jamais eu autant hâte de me réveiller demain
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4. |
Naufrage en symbole
03:20
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Rien à voir, rien à penser
Tout à déjà été prémaché
On marche sur la tête, sans avoir mal aux pieds
La daube est servie, le public est ravi
Personne ne se soucie d'son voisin d'à côté
J'veux pas dénoncer mes propres frères mais faut avouer que y'a pas de quoi être fier
Regarde, on tombe facilement
Comme un bateau qu'on ferait couler consciemment
Mais sèche tes larmes, le bilan est déjà déposé
A cause de toi on finira noyé
Parlons en, à force d'être persuadé d'être les plus grands
faut croire que nos vies s'achèveront en rampant
Trop tard pour nos excuses, nos craintes et nos bons sentiments
Fallait y penser avant
J'veux pas faire partie des derniers, de ceux qui précipitent la chute sans même y penser
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5. |
John Johnson
03:13
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Jeune cinquantenaire, a perdu quelques cheveux blancs,
le stress de pas voir sa carrière décoller certainement
Pauvre acteur raté, se dit qu'il a droit à sa chance,
qu'après tous ces sacrifices on lui cède une séquence
Et continue à croire que c'est une évidence.
"Succès, gloire" pas quand on parle de John Johnson
Révait de Beverly Hills et se retrouve à Houston,
Tel un film pourri, sa vie est comme une mauvaise série de seconde zone.
Il s'estimait heureux d'avoir un nom comme John Johnson
et rêvait de poser aux côtés de Sylvester Stallone
Malheureusement pour lui, ne possédant aucun talent,
il aura plus souvent crevé la dalle que l'écran
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6. |
Question d'envie
03:16
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On m'a souvent parlé d'envie, d'amour, de technique de survie
Ecoute et tu fais tout ce qu'on te dit, on m'a pas demandé mon avis
Maintenant que jsuis là je sais plus quoi faire à par encaisser et me taire
J'ai pas envie de faire semblant d'apprécier le futur le présent
Qu'on ait pas besoin de moi
Ce soir, je paranoïa
Bienvenue sur ce tas d'artifices débordant de fables inutiles,
Où le seul but ici est de faire dégueuler les poubelles
Des concepts pas toujours glorieux,
De la fausse beauté dans les oreilles, de la merde plein les yeux
J'ai tendance à m'y perdre, j'ai peur de devoir m'y faire
Je ferai mieux la prochaine fois, je serai mieux la prochaine fois
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7. |
Ma bonne étoile
03:38
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J'ai pas compris tout de suite la première fois,
quand on m'a dit "par là" j'ai pas trouvé la route
Mes lacunes certaines en orientation,
à mon grand désarroi, m'ont jamais fait faux bond
L'itinéraire à dévié, et le sentier est en ruine, et ma vie en chantier
Mais d'après les indications, le bonheur se situe la porte à côté
Je tiens à remercier ma bonne étoile, qui n'a plus de piles depuis 20 ans
Merci à la malchance à la non-providence, d'avoir toujours été la pour moi, pour me retenir en bas
On s'inspire de moi pour créer des personnages de film, de mec inutile
Certains écrivent même des chansons sur moi où à la fin je me noie
Et les pneus ont glissé d'un pont mal terminé, et une fin prévisible
Mais dans une voiture pas étanche, respirer s'avère être une tâche difficile
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8. |
Le lapin de Morphée
02:43
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La route est longue jusqu'à destination, alors on prendra le temps qu'il faut pour rejoindre l'autre bout du pays, du continent de l'univers, s'échapper d'ici, tant qu'au bout du compte y'a ce qu'on m'a promis
Même en fermant les yeux, dormir est devenu un jeu bien trop perilleux
Comme tous les soirs, Morphée m'a posé un lapin
Venant d'elle j'en attendais pas moins
Mon lit n'est pas toujours très confortable
Conflit sur oreiller instable
Un peu de compagnie ne serait pas de trop
7 ou 8 heures si on part tôt, pour rejoindre l'autre bout de ma nuit
Pour l'instant ma seule pote s'appelle Insomnie
et me passionne autant que ma première carrie
Même en gardant les yeux ouverts, dur d'identifier le peu qu'il me reste de mes rêves
Même en fermant les yeux, je vois que des astres vides et des bribes de poussières
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9. |
Tant pis
03:49
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A partir de quand, quand est-ce qu'on pourra enfin rire, mais sérieusement ?
De ce qui nous plait tant, de ce qui mènera à nos pertes, avant qu'on ait le temps avant même qu'on soit grand
Nous mènera à nos pertes mais en souriant
Et passe encore une journée vide où tu crois vivre éternellement
T'y penses encore bien tranquillement, à part le vide d'être tenté de vivre éternellement
Et tant pis pour les pertes la déchéance,
tant que j'en parle à personne, que je rattrape mes absences
On nous parle trop d'horloges, de bonheur à gratter
J'ai pas besoin de raisons, pour perdre mon temps
Alors ouai on aura tout le temps de s'emmerder, de penser à tout ce qui nous attends, à tout ce qu'on a manqué
Au pire et au meilleur qu'on loupera surement
Et passe encore une journée vide où tu crois vivre éternellement
T'y penses encore, faut bien passer le temps, à part le vide d'être tenté de vivre éternellement
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10. |
En noir et blanc
03:34
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11. |
J.
02:20
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Ca fait déjà de nombreux mois que cette horloge n'a pas changé d'heure, Jonathan était déjà là, tout comme ses meubles et son humeur bien trop abimés par le temps passé
Au début Jo le savait bien que ça ne serait jamais facile, une histoire d'avenir incertain dans une cage pour enfants docile, il n'y arriverait pas
Dans cette vie un peu amochée par un sort vraiment misérable, le pauvre s'est vite senti lesté quand un soir sa belle mis les voiles et ne revint jamais
Comme unique option, comme unique raison
Ca sonnait comme sa dernière chance
Plus personne en qui faire confiance
Devant ce bout de papier griffonné sur un carton en guise de table, un au revoir mal dissimulé suffira à rendre appréciable l'envie d'être là et, que ce soit la dernière fois
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12. |
UVAUB
03:10
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Il était là assis tout seul, passait ses journées sur ce qui lui servait d'appui, de confident, de seul ami
Spectateur inerte dépassé un peu par la vie, un peu par ce qu'il voit ce qu'il entend, par les gens autour de lui
Alors qu'il attends sur son banc, la peinture fraîche a cédé sa place aux trous de mémoire et aux cheveux blancs
Regarde pas derrière toi, t'as des larmes plein les poches, et des poches sous les yeux
Et rappelle toi que c'est de l'histoire ancienne, qu'à force de courir après le temps souvent on s'enchaine
Les minutes sont devenues des heures, les heures des semaines, les semaines des mois,
depuis ce soir où il l'attendait naïvement
Il ne comptera plus les années, assis à cette place à regarder les heures défiler, à mourir en attendant
Et à même plus savoir ce qu'il attend finalement
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Mauvaise Pioche France
Hey! Antho there.
This is what i do when i get bored, or confined. Hope you'll like it!
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